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Laurent Dinet a découvert le tir sportif dans le nord de l'Ontario (Canada) où vit sa famille maternelle.Laurent Dinet a découvert le tir sportif dans le nord de l’Ontario (Canada) où vit sa famille maternelle.

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TIR SPORTIF – Laurent Dinet et l’art de bien cadrer

Ancien caméraman-monteur pour des chaînes sportives, Laurent Dinet a réalisé son rêve en devenant sapeur-pompier de Monaco en 2009. En décembre dernier, il a remporté le premier Challenge Yohan-Gastaldi de tir sportif.

Avant de rejoindre les sapeurs-pompiers de Monaco, Laurent Dinet a exercé le métier de caméraman-monteur. Une carrière d’intermittent du spectacle courte mais trépidante qui, pendant cinq ans, l’a mobilisé sur tous les continents. Etats-Unis, Australie, Chine…

Le Beausoleillois a écumé les compétitions sportives dans le monde entier pour France 2, Sport + ou encore Eurosport. « J’ai toujours voulu revêtir l’uniforme, avance l’intéressé, mais j’ai préféré faire des études dans l’audiovisuel car je souhaitais avoir un bagage. La limite d’âge pour intégrer le Corps était de 25 ans à l’époque, j’ai donc entrepris un changement de vie radical pour ne pas avoir de regrets plus tard. »

S’il a souvent filmé des courses cyclistes, le Franco-Canadien préfère pour sa part la boxe pieds-poings et une discipline plus en phase avec ses origines maternelles, le hockey sur glace, pratiquée à Nice et avec les Barracudas de Monaco. Deux pratiques chronophages qu’il a mises sur pause il y a deux ans avec la naissance de son deuxième enfant. Mais pas le tir sportif.

Laurent Dinet s’est amusé pour la première fois à viser des cibles dans les bois du nord de l’Ontario, en compagnie de ses cousins, dont certains sont policiers. « Mon parrain, un militaire, m’a placé une carabine entre les mains alors que je n’avais pas encore 10 ans. Là-bas, le tir est culturel », précise celui qui gère la communication du Corps.

Quiétude et concentration

Ce qui n’était qu’un simple loisir lors de ses vacances annuelles au pays à la feuille d’érable a pris une forme plus concrète avec la création d’une section de tir sportif au sein de l’Association Culturelle et Sportive de la Force Publique (ACSFP). Les entraînements ne se font plus à l’extérieur, sous les pins blancs, mais au stand de tir Rainier-III de la Carabine de Monaco, à Fontvieille : « Mes séances sont assez scénarisées : je m’ajuste dans un premier temps, je reprends le feeling et, lorsque je retrouve l’automatisme, je fais une cible propre. »

Qu’il tire avec un Glock 9 mm – l’arme de service des carabiniers et des policiers – ou un autre calibre, Laurent Dinet recherche avant tout la quiétude : « Je ne vois pas le tir sportif comme un exutoire. Au contraire, c’est presque apaisant. C’est un sport qui demande de la concentration. On cherche en permanence la précision. »

Le sapeur-pompier n’en a pas manqué en décembre dernier lors de la première édition du Challenge Yohan-Gastaldi, du nom d’un carabinier décédé en 2021. Il a remporté cette compétition très complète (épreuves de vitesse, précision…) face à des gardiens de prison, des policiers, des carabiniers et même une équipe VIP composée de la famille princière. « Je n’étais pas venu en mode compétiteur, ce Challenge était plutôt l’occasion d’entretenir la cohésion entre tous les uniformes de Monaco. La famille de Yohan Gastaldi était présente, c’était un moment émouvant et très sympa », sourit Laurent Dinet, qui espère remettre son titre en jeu en 2023.

Jérémie Bernigole

Publié le 03 Nov. 14:33