Étoiles D'eau douce

La 34e édition du Meeting International de Natation de Monte-Carlo a encore réuni ses plus beaux atours avec notamment Chad Le Clos, Camille Lacourt, Katinka Hosszu… A quelques semaines des Jeux Olympiques de Rio (5-21 août), les nageurs internationaux ont répondu présents.
En ce samedi matin, c'était l'effervescence autour du bassin olympique du Stade Louis-II. Le calme qui règne habituellement, seulement ponctué par le bruit des mouvements de l'eau, avait laissé place à un fourmillement d'excitation et d'impatience. Tel un ballet parfaitement chorégraphié, les nageurs se succédaient sur les plots de départ, sous les yeux de leurs collègues et entraîneurs. 200 m nage libre, 200 m papillon, 100 m dos… pendant deux jours, tel un métronome imperturbable, les séries se suivaient.
Les "Heats" ou qualifications le matin, les finales A et B et le tournoi de vitesse l'après-midi. En cette année olympique, difficile de ne pas noter l'absence de l'imposante délégation japonaise qui avait déferlé sur le meeting l'an dernier, emportant de nombreuses médailles sur son passage. Les Américains étaient également absents, focalisés sur leurs "trials" - épreuves de qualifications olympiques - qui se déroulaient une quinzaine de jours après. Mais nous étions prévenus.
A quelques encablures de Rio, beaucoup ne voudraient pas s'aventurer sur un fuseau horaire différent. Qu'importe ! Plus de 250 nageurs de 35 nationalités différentes avaient une fois de plus répondu à l'appel de la Fédération Monégasque de Natation, offrant "à nouveau un plateau magnifique et intéressant au niveau de l'élite, qui permet à ce meeting de faire partie des meilleurs en Europe, voire dans le monde", rappelle Michel Pou, l'entraîneur général de l'AS Monaco et directeur technique du Meeting.
De potentiels médaillés à l'œuvre
Et ainsi, au détour du bassin, on croisait les grands noms de la natation actuelle. Chad Le Clos, vêtu de son hoodie vert aux couleurs de l'Afrique du Sud, Katinka Hosszu, Kirsty Coventry, Charlotte Bonnet, Paul Biedermann, Camille Lacourt… On retrouvait également le futur de la natation française, aux bonnets estampillés Gavroche 2024, qui faisaient leurs premiers pas sous les yeux de leur entraîneur, Denis Auguin et d'Alain Bernard.
Dans ces rangs, on retrouvait d'ailleurs la jeune asémiste Lisa Pou, auteur d'une belle performance sur le 400 m quatre nages (voir encadré). En pleine préparation pour Rio, l'heure n'était pas aux grands records. "Ils sont là dans une période de préparation, donc ils ne peuvent pas battre des records. Forcément pas ! Mais dans deux mois, ce sera l'occasion de montrer que leur passage ici a été utile", rappelle Michel Pou. Deux mois, c'est demain donc. Et même si le Meeting de Monaco s'inscrit avant tout dans une logique de préparation, les belles performances qui ont émaillé le week-end donnent déjà le "la".
Rio sera chaud. Chad Le Clos - qui "n'a pas nagé aussi vite depuis les Jeux de Londres", rappelle Michel Pou-, Andryi Govorov, Paul Biedermann, Charlotte Bonnet, Katinka Hosszu… beaucoup ont montré "des choses intéressantes", se positionnant comme futurs champions ou tout du moins médaillés. De son côté, la Hongroise a marqué les esprits en remportant cinq victoires sur les six finales sur lesquelles elle s'était qualifiée. Seule Charlotte Bonnet aura réussi à interrompre sur sa lancée celle que l'on surnomme "the Iron Lady", en s'imposant sur le 200 mètres nage libre à huit centièmes de son ainée. De quoi encore gonfler le capital confiance.